Tous les jours nous en utilisons, parfois volontairement, parfois (souvent) sans que nous le demandions), mais c’est une réalité qui a des conséquences graves.
Pour commencer, la production des emballages a une incidence directe sur les matières fossiles.
Par exemple, pour les cartons il faut entre 1,5 et 3 tonnes de bois, selon le procédé suivi (mécanique ou chimique) pour fabriquer 1 tonne de papier ou de carton. Parallèlement, 1 tonne de papier recyclé bien trié permet de produire jusqu’à 900 kg de papier ou de carton. Quasiment le même rendement qu’en se passant de couper un arbre…
Le plastique provenant lui de la pétrochimie, sa production implique nécessairement l’utilisation de matière fossile. S’il existe bien des filières de recyclage du plastique, elle ne concerne que de très petites quantités de matière très spécifiques. Pour la plus grande partie de ces polymères il convient plutôt de parler de « valorisation ». Cette dernière consiste la plupart du temps à utiliser ces résidus comme combustibles, ce qui a pour effet une dispersion de particules extrêmement fines que personne ne peut prétendre réellement filtrer avec efficacité.
Si le verre lui est recyclable à l’infini, l’énergie nécessaire à cette opération est fortement consommatrice d’énergie et productrice de CO2.
Encore une fois, en toute bonne logique, ces éléments nous conduisent à la constatation que les déchets les plus faciles à recycler, sont ceux que l’on ne produit pas.
Les consommateurs ont et auront de plus en plus un rôle à jouer dans ce cycle infernal pour le rendre vertueux.
À bien y réfléchir, pour qui sont ces emballages (et souvent suremballages) sinon pour les consommateurs ? Qu’est ce qui détermine notre choix dans nombre de situations, sinon le pakaging plus ou moins alléchant ou valorisant ? Il nous appartient donc dès à présent de faire appel à notre bon sens et à celui des responsabilités pour dire par nos choix ce que nous ne voulons plus !
l’ASSECO CFDT OC-PYREMED s’emploiera donc à accompagner les consommateurs dans cette réflexion, pour les inviter à ne consommer que les produits dont ils ont légitimement besoin, en refusant les emballages inutiles ou superflus.
Vous trouverez en appui de cet article une note portée par la délégation de l’union régionale CFDT au CESER Occitanie sur la question des déchets plastiques.
Elle pointe notamment dans son troisième axe qui concerne les politiques publiques, que ces dernières doivent être volontaristes et centrées sur la réduction de l’utilisation des plastiques. La Région Occitanie ainsi que les collectivités locales doivent soutenir les acteurs qui déploient ces politiques sur le terrain et toute action qui auront pour but de modifier les comportements et de réduire la production de déchets.
Il nous appartient donc de nous emparer de cette opportunité, pour engager cette démarche qui sera profitable à toutes et tous.